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Clovis ( Tour et Lycée Henri-IV)
Clovis ( Tour et Lycée Henri-IV)
23, rue Clovis – Paris Vème – métro Cardinal Lemoine
est situé derrière le Panthéon et à côté de l'église Saint Etienne du Mont .
A cet emplacement se trouvait l'abbaye des Saints-Apôtres, fondée en 508 par Clovis, dont la petite chapelle devait accueillir le corps de sainte Geneviève et prendre son nom au IXe siècle.
De combien de processions le clocher de l’Abbaye Sainte Geneviève ne fut-il pas le témoin ?
Dès qu’une calamité, et elles furent nombreuses, s’abattait sur Paris, le Parlement ordonnait qu’on conduisît à Notre-Dame la châsse contenant les restes de la patronne de la ville.
La cérémonie, précédée par un jeune collectif, se déroulait en grande pompe.
Après la célébration d’une messe dans la cathédrale, la sainte retrouvait la paix de son église.
Du bâtiment médiéval détruit sous la Révolution subsistent, dans l’enceinte du lycée Henri-IV, le clocher, dit tour Clovis, les cuisines, le réfectoire des moines et le cloître.
L'église jouxtant l'abbaye a été reconstruite au XIIe siècle.
La " tour Clovis" en est le seul souvenir, sa base datant du XIIe siècle et les parties supérieures du XIVe siècle.
Après les travaux de l'architecte Paul-Claude de Creil au XVIIe siècle, des modifications sont effectuées sous Louis XV, (une bibliothèque, un escalier, un nouveau cloître).
Les Révolutionnaires suppriment l'abbaye pour en faire un lycée, l’école centrale du Panthéon, puis lycée Napoléon et enfin Henri IV.
Les bâtiments modernes sont dus à l’architecte Lahure.
Le lycée est l'un des plus réputés de France , au même titre que le lycée Louis-le-Grand, situé également à Paris. Il accueille plus de 2 600 élèves, du collège aux classes préparatoires. Il est réputé pour ses résultats au baccalauréat, au concours général et aux concours d'entrée aux grandes écoles, et plus spécialement pour les littéraires (École normale supérieure, École normale supérieure de Lyon, École nationale des chartes, École normale supérieure de Cachan).
Il est également classé monument historique
Des travaux récents de rénovation (effectués vers 1996) ont permis de mettre au jour des vestiges d'époque carolingienne.
Élèves et professeurs du lycée Henri-IV sont les « ashquatriens » ou les « génovéfains ».
Henri IV occupe en effet les bâtiments des génovéfains au sommet de la Montagne Sainte-Geneviève.
L'établissement est couramment désigné par le sigle « H4 » ou « HIV ».
Histoire
À l'origine se trouve une abbaye, instituée en 502 par Clovis et Clotilde en l'honneur des saints Pierre et Paul.
Elle est d'abord de règle bénédictine. En 512, elle reçoit le corps de sainte Geneviève.
Pillée à plusieurs reprises par les Vikings, elle accueille des chanoines séculiers qu'on appellera par la suite les « génovéfains ».
Au XIIe siècle, ceux-ci sont réformés par Suger, abbé de Saint-Denis, qui les remplace par des chanoines réguliers de Saint-Victor : il les oblige à constituer un atelier de copistes et une bibliothèque . La discipline se relâche de nouveau par la suite.
En 1619, Louis XIII donne l'abbaye au cardinal de La Rochefoucauld, qui était en fait le fondateur de l’ordre génovéfain, la Congrégation de France réunissant tous les chanoines augustiniens .
Les chanoines sont chassés lors de la Révolution : leur abbaye est déclarée bien national en 1790 .
Leur riche bibliothèque (58 000 imprimés et 2 000 manuscrits) — troisième bibliothèque en Europe après le Vatican et la Bodleian Library à Oxford — échappe à la dispersion.
L'abbaye, elle, est remplacée par un établissement d'enseignement qui prend le nom d’École centrale du Panthéon en 1796, puis de Lycée Napoléon, ce qui en fait le second lycée français, historiquement parlant, derrière le Lycée Ampère fondé à Lyon en 1519. Lors de la Restauration, le lycée est rebaptisé Lycée Corneille, puis le nom se fixe sous sa forme actuelle de Lycée Henri-IV.
Il devient alors un lycée chic, que fréquentent les fils de Louis-Philippe et la haute aristocratie.
En 2003, le lycée fut condamné à autoriser la publication et diffusion du journal étudiant Ravaillac.
Cette condamnation fut confirmée en 2004 par la cour administrative d'appel de Paris.
Aujourd’hui
Il ne faut pas confondre le collège et le lycée Henri-IV. Le collège, contrairement au lycée, ne sélectionne pas ses élèves.
Les élèves venant au collège sont pour la plupart du secteur sud de Paris.
Certains professeurs du collège sont aussi professeurs au lycée.
Le collège est aujourd'hui dirigé par le proviseur de la cité scolaire Henri-IV, M. Corre, et par la principale adjointe Mme Franzini.
Une proportion de 42 % des élèves du collège ont pu accéder au lycée en 2011-2012.
Actuellement, un collectif lycéen publie un journal trimestriel, qui a pour titre : The Fool on the Hill.