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Collège de France (1530)
Collège de France (1530)
11, Place Marcelin Berthelot – Paris 5ème
Métro Cluny – La Sorbonne ou Maubert-Mutualité
Les plus grands noms des sciences et des lettres ont dispensé leur enseignement dans ce prestigieux établissement fondé en 1530 par François 1er pour faire connaître des matières délaissées par l’Université de Paris, comme le grec et l’hébreu.
Au XVIe siècle , le collège s’installa sur les thermes romains « de l’est », proches de ceux de Cluny.
Les bâtiments, reconstruits de 1774 à 1780, furent agrandis au XX ème siècle.
Dans la cour où se trouve une statue de Champollion, le déchiffreur des hiéroglyphes, plane aussi le souvenir de l’historien Michelet, du physicien Becquerel, du philosophe Bergson et de bien d’autres savants.
Le Collège de France est un établissement public d’enseignement supérieur, institution unique en France, sans équivalent à l’étranger.
Depuis le XVIe siècle, le Collège de France répond à une double vocation : être à la fois le lieu de la recherche la plus audacieuse et celui de son enseignement.
Voué à la recherche fondamentale, le Collège de France possède cette caractéristique singulière : il enseigne « le savoir en train de se constituer dans tous les domaines des lettres, des sciences ou des arts », en partenariat avec le CNRS, l’INSERM et plusieurs autres grandes institutions.
Lieu de débat et de confrontation d’idées
De nombreux colloques spécialisés et un symposium pluridisciplinaire sur un grand thème de société sont organisés chaque année afin de favoriser la réunion et la réflexion de la communauté scientifique nationale et internationale.
La liberté de la recherche
Depuis l’origine, une disposition essentielle a maintenu la vigueur créatrice de cette communauté savante : les chaires ne sont pas permanentes.
De ce fait, lors de départs à la retraite, le renouvellement se fait en fonction des derniers développements de la science. Les nouveaux membres sont élus par l’Assemblée des Professeurs : aucun grade universitaire n’est requis de celui qui se présente aux suffrages ; seules comptent l’importance et l’originalité de ses travaux.
La possibilité de transformer les chaires est un principe qui évite la rigidité des grilles de disciplines. Ainsi, le Collège s’adapte en permanence à l’évolution des sciences et demeure un pôle d’animation de la communauté scientifique.
Un rayonnement national et international
Les cours ont lieu principalement à Paris. Toutefois, chaque professeur a la liberté de donner une partie de son enseignement dans des grandes villes de France et à l’étranger.
Un accueil tout particulier est réservé aux savants étrangers. Chaque année, plus de 50 sont invités à donner une série de conférences. Des professeurs titulaires étrangers font partie du corps professoral.
De nombreux jeunes chercheurs doctorants ou post-doctorants, venant du monde entier, sont également accueillis au sein des laboratoires. La diffusion des cycles d’enseignement via le site internet du Collège de France rencontre un très grand succès qui contribue au rayonnement des sciences et de l’institution dans le monde entier.
Les bibliothèques
Le Collège de France possède des trésors : des livres rares, des bibliothèques spécialisées qui comptent parmi les meilleures d’Europe. Outils de travail des professeurs et des chercheurs attachés au Collège, elles sont ouvertes à un public extérieur de spécialistes et attirent un nombre croissant de chercheurs étrangers.
Les laboratoires et les instituts
Le Collège de France réunit, au sein de laboratoires et d’instituts spécialisés, des chercheurs ainsi que de jeunes équipes accueillies, mobilisés sur des programmes à moyen terme. Intégrés, hébergés ou extérieurs, mais toujours associés à d’autres organismes de recherche aux infrastructures spécialisées, ils travaillent ainsi dans la durée en préservant le minimum de fluidité qui est gage d’innovation.
Libre accès au savoir
Les cours sont accessibles à tous, gratuitement, sans inscription préalable, dans la limite des places disponibles. Ils commencent au mois d’octobre de chaque année par un colloque interdisciplinaire. Le programme des cours est disponible à l’accueil ou consultable sur le site internet.
Le Collège de France édite le texte intégral des leçons inaugurales (collection Fayard), des actes de colloques et séries de conférences (collection Odile Jacob), la Lettre du Collège de France et un « annuaire » qui résume l’enseignement annuel de chaque professeur.
Son site Internet, au cœur de la vie de l’institution et de sa mission de diffusion du savoir, offre notamment à l’internaute l’agenda des enseignements et l’actualité événementielle, un très grand nombre de cours et colloques en audio et en vidéo, des documents scientifiques, ainsi que l’accès à des publications électroniques.
Histoire
Au XVI ème siècle, l'Université de Paris avait le monopole de l'enseignement. Attachée à ses traditions comme à ses privilèges, elle se refusait aux innovations.
Ses quatre facultés : Théologie, Droit, Médecine, Arts, prétendaient embrasser tout ce qu'il y avait d'utile et de licite en fait d'études et de savoir. Le latin était la seule langue dont on fît usage. Les sciences, sauf la médecine, se réduisaient au quadrivium du moyen âge, l'arithmétique, la géométrie, la musique et l'astronomie.
L'esprit étroit de la scolastique décadente y régnait universellement. Les écoles de Paris étaient surtout des foyers de dispute. On y argumentait assidûment ; on y apprenait peu de chose. Et il semblait bien difficile que cette corporation, jalouse et fermée, pût se réformer par elle-même ou se laisser réformer.
L’esprit de la Renaissance se répandait à travers l’Europe, les intelligences s’ouvraient à des curiosités inédites, l’imprimerie commençait à propager les trésors de pensée contenus dans des chefs-d’œuvre de l’Antiquité. On demanda alors des maîtres capables de les interpréter et de les commenter.
Ainsi naquirent les fondements du Collège Royal par la suite nommé Collège de France.