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La Cathédrale Notre-Dame
La Cathédrale Notre-Dame
Place du Parvis -Notre-Dame
Ligne B et la ligne C du RER à la gare Saint-Michel - Notre-Dame,
ligne 4 du métro à la station Saint-Michel ou Cité,
ligne 10 du métro à la station Cluny-La Sorbonne
les onze lignes de bus (21, 24, 27, 38, 47, 63, 67, 85, 86, 87, 96)
Maurice de Sully est évêque de Paris de 1160 à 1196. Dès son élection, il propose une réponse pastorale,
théologique et spirituelle à la profonde transformation de son diocèse par la reconstruction d’une église-cathédrale
dédiée à la Vierge Marie (Notre-Dame) et regroupant les fonctions d’église de l’évêque,
d’église des chanoines et de baptistère.
Paris, dans un contexte de forte expansion démographique et de dynamisme économique,
affirme l’importance de son rôle dans le royaume de France comme :
- Capitale politique des rois capétiens notamment avec Philippe 1er (1060-1108), Louis VI le Gros (1108-1137)
et Louis VII le Jeune (1137-1180) ;
- Centre économique avec le développement sur la rive droite de la Seine d’une ville d’artisans
et de marchands autour du marché des halles ;
- Un haut-lieu de formation intellectuelle : rayonnement international de l’école-cathédrale.
Ce projet est au centre d’un gigantesque chantier urbain :
- Démolition de l’ancienne Saint-Etienne et édification de Notre-Dame ;
- Aménagement d’un parvis voulu comme un espace intermédiaire entre le monde profane
et le monde de la foi : lieu de catéchèse par l’enseignement sculpté aux portails ;
- Percement de la rue Neuve-Notre-Dame : ample voie de 6 mètres de large permettant
un accès facile à la cathédrale pour une population nombreuse ; elle servira de cadre
aux cours des siècles aux grandes processions ;
- Reconstruction du palais épiscopal et de l’Hôtel-Dieu.
1163 est la date traditionnellement retenue pour la pose de la première pierre de Notre-Dame
en présence du Pape Alexandre III.
Le nouvel édifice s’inscrit dans l’élan du nouvel art que l’on appellera gothique (ou art ogival).
La Cathédrale Notre-Dame de Paris - série de gargouilles façade sud de la nef
Le renouveau du XIXe siècle.
Au début du XIXe siècle, le contexte est nouveau : un nouveau concordat est signé en juillet 1801
et Notre-Dame est rendue au culte catholique romain le 18 avril 1802.
En 1831, Victor Hugo publie son roman "Notre-Dame de Paris" qui sera un énorme succès.
Ce lieu semble encore hanté par Esméralda, la fougueuse bohémienne, sa chèvre et Quasimodo,
le bossu sonneur de cloches.
En 1844, le gouvernement du roi Louis-Philippe 1er décrète la restauration de la cathédrale de Paris
et la construction d’une sacristie.
La Cathédrale Notre-Dame de Paris - Le maître-autel, œuvre de Nicolas Coustou,
encadré par les statues de Louis XIII (par Guillaume Coustou) et de Louis XIV (par Antoine Coysevox)
Le chantier de restauration est confié à deux architectes : Eugène Viollet-le-Duc et Jean-Baptiste Lassus.
En 1857, la mort de Lassus laisse Viollet-le-Duc, seul maitre d’œuvre.
La Cathédrale Notre-Dame de Paris Les arcs-boutants de la nef de 1230
LesVitraux de la Sacristie
Les vitraux avaient été prévus blancs au départ, mais Prosper Mérimée ayant souligné les
inconvénients de cette absence de coloration, on en vint rapidement à mettre en place des vitraux
de couleur.
Ceux de la salle principale de l’édifice qui représentent une série d’évêques de Paris furent exécutés
par Maréchal de Metz.
Les arcatures des galeries du cloître possèdent dix-huit verrières dont les vitraux sont de couleurs
plus légères, œuvre d'Alfred Gérente d’après les dessins de Louis Steinheil. Ces verrières représentent la
légende de sainte Geneviève, patronne de la ville de Paris.
On peut voir au bas de chaque vitrail une inscription latine décrivant la scène.
Seules, les six dernières scènes de la vie de la sainte peuvent être admirées par les visiteurs.
Ce sont ceux qui se trouvent dans le couloir donnant accès au Trésor. Au sommet de la principale verrière
du cloître, se trouve un vitrail représentant le Couronnement de la Vierge.
la rosace nord a conservé presque intacts ses vitraux originels du XIIIe siècle.
Le centre est occupé par la Vierge Marie. Autour d’elle gravitent les juges, les rois, les grands prêtres et
les prophètes de l'Ancien Testament.
La Cathédrale Notre-Dame de Paris - La rosace nord du transept de la Cathédrale date du XIIIe siècle.
La Cathédrale Notre-Dame de Paris - Sainte Geneviève rend la vue à deux aveugles
Portail du Jugement Dernier
Il s’agit du portail principal de la cathédrale.
La sculpture du tympan date des années 1210. Elle représente d’une manière étendue les scènes
du jugement dernier : lorsque, selon la tradition chrétienne, les morts ressuscitent et sont jugés par
le Christ.
Sur le linteau inférieur, on peut voir les morts sortir de leurs tombes. Ils sont réveillés par deux anges
qui, de chaque côté, sonnent de la trompette. Parmi ces personnages, tous vêtus, on peut voir un pape,
un roi, des femmes, des guerriers.
Au-dessus, l’archange saint Michel utilise une balance pour peser les péchés et les vertus.
Deux démons essayent de faire pencher l’un des plateaux de leur côté. Les élus sont à gauche, tandis qu’à
droite les damnés enchaînés sont menés en enfer, poussés par d’autres démons, laids, cornus et aux
regards diaboliques. Les expressions de ces damnés sont rendues avec un rare talent : la terreur et le
désespoir se lisent sur leur visage.
La Cathédrale Notre-Dame de Paris - Représentation de l’enfer
Sur le tympan supérieur, le Christ, le torse à moitié nu pour montrer ses plaies, préside cette cour divine.
Deux anges, debout, à droite et à gauche, tiennent les instruments de la Passion.
De chaque côté, la Vierge Marie et saint Jean sont placés à genoux et implorent la miséricorde du Christ.
La Cathédrale Notre_Dame de Paris Vue d'ensemble du portail du Jugement Dernier
Portail de la ViergeCe portail est dédié à la Vierge Marie. Il est un peu plus ancien que le portail du Jugement Dernier et date
des années 1210. Gravement endommagé en 1793 (les neuf grandes statues avaient été détruites),
il a fait l’objet d’une remarquable restauration au XIXe siècle, grâce à une abondante documentation
qui a servi de base à la restitution des statues. Dans le mur de la façade, autour des arcs du tympan, on
remarque une cannelure pointue. Les bâtisseurs voulaient que ce portail soit différent des autres en
l’honneur de la Vierge, à laquelle la cathédrale est dédiée.
Le portail comporte deux linteaux. Au linteau inférieur, des rois d’Israël et des prophètes entourent
l’Arche d’alliance. Celle-ci se trouve juste au-dessus du dais recouvrant la statue de la Vierge à l’enfant,
foulant aux pieds le serpent, symbole de Satan, et située au trumeau du portail (refaite au XIXe siècle).
Le linteau supérieur représente la « dormition » (mort) de la Vierge.
Deux anges la sortent- (ou la mettent)? - du tombeau, en présence du Christ qui bénit sa mère et montre
de la main gauche le ventre où la Parole de Dieu prit chair.
Les apôtres y compris saint Paul entourent la défunte. Aux deux extrémités, saint Paul et saint Jean
sont représentés abrités respectivement par le figuier et l'olivier.
Au sommet du tympan, on assiste au couronnement de la Vierge Marie. Celle-ci est assise à la droite du
Christ ; et un ange, se trouvant au-dessus d’elle, place une couronne en or sur sa tête.
Les voussures encadrant le tympan sont occupées par des prophètes, des rois, des anges et des
patriarches.
La Cathédrale Notre-Dame de Paris Portail dédié à la Vierge Marie
La Cathédrale Notre-Dame de Paris - le haut du portail du jugement dernier
La Cathédrale Notre-Dame de Paris - la façade ouest, avec les 28 rois ayant précédé le Christ
Galerie des rois
À vingt mètres du sol, une série de vingt-huit personnages royaux représente les vingt-huit générations
des rois de Judée qui ont précédé le Christ. Chaque statue mesure plus de trois mètres cinquante de haut.
Les têtes des statues datent du XIXe siècle et sont le produit des ateliers de sculpture du restaurateur
Viollet-le-Duc. En effet, les statues d’origine furent décapitées en 1793 pendant la Révolution française
par les sans-culottes, qui, à tort, croyaient qu’elles représentaient des souverains du royaume de France.
Il ne reste aujourd’hui que des fragments des statues médiévales.
Reliquaires et reliques
Les pièces principales exposées au trésor sont les reliquaires de la Sainte Couronne d’Épines et d’un
fragment de la Croix du Christ, ainsi qu’un clou de cette dernière.
Ne sont présentés au public que les reliquaires que divers donateurs du XIXe siècle (dont Napoléon Ier et
Napoléon III) offrirent pour les accueillir. Rappelons que lors de la Révolution le trésor fut pillé, et les
divers objets qu’il contenait éparpillés ou détruits.
Le trésor contient aussi des reliques de saint Louis, roi de France : des vêtements, un fragment de sa
mâchoire et d’une côte.
La Cathédrale Notre-Dame de Paris reliquaire de la Sainte Couronne d’Épines,
réalisé en 1862 par Placide Poussielgue-Rusand
Noms des cardinaux du dernier siècle
1908-1920 : Léon Adolphe Amette, card.
1920-1929 : Louis Ernest Dubois, card.
1929-1940 : Jean Verdier, card.
1940-1949 : Emmanuel Célestin Jean-Baptiste Suhard, card.
1949-1966, † 1975 : Maurice Feltin, card.
1966-1968 : Pierre Veuillot, card
1968-1981, † 1994 : François Marty, card
1981-2005, † 2007 : Aron Jean-Marie Lustiger, card.
Depuis 2005 : André Vingt-Trois, card.Le kilomètre 0 des routes françaises
se trouve sur le parvis, à quelques mètres à peine de l'entrée de la cathédrale.
Une ruche à Notre-Dame
Au printemps 2013, une ruche a pris place sur le toit de la sacristie, environnée du square Jean XXIII qui
borde le flan Sud et le chevet de la cathédrale depuis 1844.
Cette ruche a été offerte par Nicolas Géant, apiculteur, qui dispose déjà de nombreuses ruches sur les toits
de Paris.
L'église accueille aujourd’hui plus de vingt millions de visiteurs par an,
ce qui en fait le monument le plus visité de Paris et de toute l’Europe.