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Théâtre de la Gaîté Lyrique
Théâtre de la Gaîté Lyrique
3, 5 rue Papin - Paris IIIème Métro Réaumur-Sébastopol
Victime de transformations malheureuses et répétées entre 1974 et 1985,
la luxueuse salle de théâtre de la Gaîté lyrique n’existe plus aujourd’hui.
Ne demeurent que le loyer et la belle façade à arcades animée par des colonnes de marbre rouge coiffées de chapiteaux de bronze.
1763-1862 : La première Gaîté
Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Jean-Baptiste Nicolet installe sur le boulevard du Temple un spectacle dans la tradition du théâtre de la foire, qui attire un public grandissant malgré
les plaintes de la Comédie-Italienne, officiellement protégée par privilège.
En 1772, la troupe de Nicolet obtient l’autorisation de devenir théâtre des Grands Danseurs du Roi, lequel prend en 1792 le nom de théâtre de la Gaîté. La salle, démolie puis entièrement reconstruite, est rouverte le 3 novembre 1808. Détruite par un incendie en 1835 pendant une répétition générale, elle est à nouveau reconstruite au même endroit d'après les plans d'Alexandre Bourlat.
Ce lieu de spectacle édifié en 1861-1862, sous le second Empire, était voué à l’Opéra, à l’Opéra-comique, à l’opérette et au ballet. Il fut dirigé par Offenbach, le célèbre compositeur d’opéras-bouffes.
Jacques Offenbach en est le directeur en juin 1873.
Le lieu devient alors le temple de l'opérette. Albert Vizentini, son chef d'orchestre, lui succède en 1874.
Après la Seconde Guerre mondiale, Henri Montjoye et son épouse Germaine Roger prennent la direction du théâtre.
De nombreux succès sont alors créés : Andalousie, Chevalier du ciel, Chanson gitane avec André Dassary et Marina Hotine et Visa pour l'amour avec Luis Mariano, Collorado avec Michel Dens, Minnie Moustache avec les Compagnons de la chanson.
Le théâtre ferme en 1963 pour cause de déficit. Il nécessite d'importants travaux que la ville de Paris n'est pas disposée à financer et reste à l'abandon.
Le théâtre est dans un triste état et a un besoin essentiel de restauration pour ne pas sombrer.
Jacques Chirac, maire de Paris, débloque les fonds pour réaliser les travaux tant attendus en 1977.
Ils sont d'abord remis à plus tard et n'auront jamais lieu.
En 2001, sous l'impulsion de Bertrand Delanoë, la Ville de Paris prend la décision d'y créer un centre culturel consacré aux arts numériques et aux musiques actuelles.
Les travaux débutent en août 2007, la délégation de service public étant confiée à l'architecte Manuelle Gautrand.
Les travaux s'achèvent en janvier 2011, l'inauguration de ce nouvel établissement a lieu le 1er mars 2011 et son ouverture au public le 2 mars.