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Toujours au Bois de Boulogne… Jardin d’Acclimatation
Toujours au Bois de Boulogne…
Le Jardin d’Acclimatation
Fondé en 1860, il fait les délices des enfants et de leurs parents avec son petit train, sa rivière enchantée, ses manèges et ses animaux.
Le musée en herbe organise des expositions et des activités pour les jeunes
Création
Le jardin d'acclimatation a été créé à l'initiative de la Société impériale zoologique d'acclimatation, fondée en 1854 par le zoologiste Isidore Geoffroy Saint-Hilaire.
Cette société savante avait pour but de contribuer à l'introduction et à l'acclimatation d'espèces animales exotiques à des fins agricoles, commerciales ou de loisir.
En 1858, elle obtient de la ville de Paris la concession d'un espace de quinze hectares à la bordure nord du bois de Boulogne pour y installer un « jardin d'agrément et d'exposition d'animaux utiles de tous pays ».
Cette zone était en cours d'aménagement depuis 1855. La société confie en juillet 1859 à l'architecte Gabriel Davioud et au paysagiste Jean-Pierre Barillet-Deschamps la poursuite des travaux.
Dans le même temps, elle obtient la concession de quatre hectares supplémentaires. Le jardin est inauguré par Napoléon III le 6 octobre 1860 après quinze mois de travaux.
Dès son ouverture le 9 octobre, l'exotisme est bien présent : on trouve des ours, une girafe, des chameaux, des kangourous, des bananiers et des bambous.
En octobre 1861, un aquarium y est ouvert.
En 1866, le jardin compte plus de 110 000 animaux. En 1867 y sont exposés les 12 Bœufs Gras du Carnaval de Paris, dont 6 défileront dans le grand cortège de la promenade du Bœuf Gras.
Bien qu'il s'en soit peu à peu éloigné, le jardin d'acclimatation a longtemps gardé une dimension de loisir scientifique et d'éducation des familles.
Dès 1900, on voit s'y tenir des conférences (sur l’hygiène, les voyages, la médecine, l’acclimatation, avec photos projetées sur écran), concerts, épreuves sportives, cinéma en plein air, cirque, en même temps que s'y installent des manèges pour enfants.
Le jardin zoologique
Le jardin ferme ses portes au public pendant la guerre de 1870 car il est utilisé pour installer des troupeaux qui serviront à nourrir la population en prévision d'un siège. Au mois de septembre, certains animaux sont évacués vers des parcs zoologiques à l'étranger mais très vite les moyens de transport sont paralysés et Paris est assiégé.
L'hiver est particulièrement rude et le rationnement ne suffit plus : les derniers pensionnaires du jardin sont donc abattus pour nourrir les Parisiens. À la fin du siège, il ne reste plus un seul animal.
La faune se reconstitue par la suite. Jusqu'en 1877, les termes de la concession sont globalement respectés : les animaux sont surtout des animaux « utiles ». Les bêtes curieuses, comme les girafes et les éléphants sont néanmoins présentes dès les origines. Tous les animaux disparaîtront dans les années 1950.